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LA CHARGE DU PLATEAU DE L'YRON
Avant la charge

Tout commença par une charge du 2ème Chasseurs d'Afrique contre une batterie prussienne (von Planitz) installée au Nord-ouest de Mars-la-Tour, un peu avant le chemin qui mène à Ville-sur-Yron le long de la route de Jarny, qui canonnait la cavalerie française rassemblée au Nord de la ferme de Grizières.

Charge du 2eme Chasseurs d'Afrique contre la batterie prussienne

Les Chasseurs bousculèrent la batterie mais furent obligés de reculer devant une contre-attaque des Dragons prussiens. Pendant ce temps, les cavaleries des deux camps s'étaient positionnées :

- Les Français étaient descendus du plateau de Grizières et avaient pris position face au Sud, à peu près le long d'une ligne entre l'actuel passage à niveau et la ferme de la Grange.

- Les Prussiens (11ème Brigade - Gal Von Barby) avaient quitté leur position d'attente entre Puxieux et Tronville et s'étaient placés le long de la route qui mène à Ville-sur-Yron, face au Nord.

La position était défavorable aux Français qui avaient encore un peu le soleil dans les yeux et qui allaient devoir monter la pente du plateau pour engager leurs adversaires.

Il y avait là :

- du côté français : les 2ème et 7ème Hussards, les 3ème et 11ème Dragons, les Lanciers de la Garde et les Dragons de l'Impératrice.

- du côté prussien : le 13ème Uhlans, le 10ème Hussards, le 4ème Cuirassiers, les 13ème et 19ème Dragons.

Au total, 21 escadrons français contre 22 escadrons prussiens : environ 6000 cavaliers séparés par un peu moins de 1000 mètres... A Waterloo, le maréchal Ney avait chargé les carrés anglais avec 5000 cavaliers...

Il était approximativement 17 h 45.

Début de la charge de cavalerie

Ce fut l'aile gauche française qui lança l'attaque, sans avoir au préalable tiré un seul coup de fusil pour "dégager" un peu le terrain : "Au sabre !" comme le cri de charge du général Legrand... Le sol tremblait sous les sabots des milliers de chevaux brutalement lancés au galop et l'air vibrait sous les hurlements et les cris : "Vive l'Empereur !".

Charge des dragons de l'impératrice

L'objectif était le 13ème Dragons prussien qui attendait calmement, immobile. Quand les français furent à portée, une terrible salve de mousquetons décima leurs rangs, puis le 13ème Dragons avança au pas... Le 7ème Hussards français, dans son élan, traversa les lignes ennemies et put se permettre, en faisant volte-face de les prendre à revers. L'arrivée du 2ème Hussards mit les Prussiens en fâcheuse posture jusqu'à l'arrivée du 10ème Hussards de Magdebourg. Les Français, dont les chevaux, plus petits, étaient épuisés par leur galop sur la pente, faiblirent. Le général Montaigu, atteint de coups de sabres, fut jeté à terre et, par la suite, capturé.

Le 2eme Hussard culbute le 13eme uhlans hanovriens

C'est alors que, pour leur prêter main forte, Legrand chargea à la tête du 3ème Dragons. Il trouva devant lui le 19ème Dragons prussien qui venait d'entrer dans la bataille et qui fut bientôt rejoint par le 4ème Cuirassiers et le 13 Uhlans. Legrand ne put rejoindre ses Hussards malgré l'arrivée des Lanciers de la Garde et des Dragons de l'Impératrice.

Un hussard du 2eme chasseur sabrant un dragon du Schleswig-Holstein

Le combat était désormais coupé en deux :

- une mêlée dans l'angle de la route de Ville-sur-Yron à Jarny qui opposait les 2ème et 7ème Hussards français au 13ème Dragons et 10ème hussards prussiens;

- une autre, plus au Nord, appuyée contre le chemin qui mène de Ville-sur-Yron à la ferme de la Grange, qui opposait, elle, le 3ème Dragons, les Lanciers de la Garde et les Dragons de l'Impératrice aux Prussiens du 19ème Dragons, 4ème Cuirassiers et 13ème Uhlans.

Mêlées de cavalerie sur le plateau de l'Yron

Il serait vain de décrire les combats désormais : les deux adversaires étaient tellement imbriqués, les chevaux soulevaient tellement de poussière, les détonations des révolvers, les cuirasses qui se heurtaient, les hommes qui hurlaient, les chevaux qui hennissaient faisaient tellement de bruit que chacun combattait pratiquement pour son propre compte : sortir vivant de cette cohue infernale. Les sabres frappaient en tous sens, ils touchaient parfois un ami. (comme les Dragons français qui ont sabré les Lanciers de la Garde, les prenant, à cause de leur uniforme bleu, pour des Dragons prussiens...). Les Français frappaient de la pointe, cherchant les défauts des cuirasses, les Prussiens frappaient du plat, provoquant de larges blessures (surtout aux bras et aux poignets)... Dans cette confusion, le général Legrand tomba, mortellement blessé. Il allait succomber quelques minutes plus tard...

Les dragons de l'mpératrivce dans la mêlée du plateau de l'Yron

Peu à peu, les Français, tout en combattant, reculèrent vers le ravin de Grizières. 'est alors qu'une sonnerie "Au ralliement" émanant du clairon des Lanciers de la Garde et ne concernant que ce régiment, fut mal interprétée et accentua le reflux des Français.

Les Prussiens, épuisés eux aussi, n'osèrent poursuivre d'autant qu'un terrible feu de Chassepots partait de la ferme de Grizières (où se trouvait le 98ème d'Infanterie) et du bois de Valtarène et que de nouveaux escadrons français (du 3ème Corps) apparaissaient sur les crêtes de Grizières...

Les Prussiens se replièrent sur Ville-sur-Yron, Mars-la-Tour et Puxieux.

Les Français vers Bruville, puis Doncourt.
Le clocher de Mars-la-Tour venait de sonner 18 h 00 depuis quelques minutes.Il n'y eu ni vainqueur, ni vaincu.