Né le 27 décembre 1842 à La Fare
(Hautes-Alpes). Admis à l'âge de 9 ans comme enfant
de troupe à Bordeaux. C'est dans les rangs du 57ème
de Ligne, avec le grade de Sous-lieutenant (dans l'Intendance),
qu'il participe à la guerre de 1870.
Le 16 août 1870, à Mars-la-Tour, il s'empare
du premier drapeau prussien de la guerre pendant le combat du Fond-de-la-Cuve.
Promu Lieutenant le 24 août 1870, il est fait prisonnier avec
l'Armée du Rhin lors de la reddition de Metz le 29 octobre
1870. Il reste en captivité en Allemagne jusqu'au 8 avril
1871. Peu après son retour, il est muté en Algérie.
Nommé Capitaine le 6 février 1874, il
se marie le 30 novembre de la même année. En 1879,
il est fait Chevalier de la Légion d'Honneur pour son fait
d'arme à Mars-la-Tour. Deux ans plus tard, il reçoit
un pistolet d'honneur offert grâce à la prime promise
par un patriote avant le conflit au premier soldat qui capturerait
un drapeau ennemi. On le décrit comme étant humble,
modeste, avec une éducation pas très raffinée
et plutôt bourru. Il montre beaucoup de rigueur dans son travail,
tout en restant tolérant. Il semble également plus
à l'aise avec ses hommes qu'avec ses supérieurs.
En 1887, il est Commandant d'escadron. Alors qu'il
approche de l'âge de la retraite, on songe à le nommer
Lieutenant-colonel. C'est alors qu'une dénonciation anonyme
l'accuse d'avoir abusé d'une domestique et de l'avoir obligé
d'ingurgiter des produits pour la faire avorter... On ne sut jamais
s'il était coupable ou non car rien ne vint étayer
ces accusations, malgré l'acharnement de certains collègues...
Durant cette affaire, Chabal reste curieusement passif face à
ses détracteurs. Il ne cherche pas à démasquer
son dénonciateur qu'il connaît pourtant... Cette attitude
déplaît à son Général qui lui
retire son estime et sa confiance. A partir de ce moment, l'armée
le rejette : comme on ne peut pas mettre à la rue un Chevalier
de la Légion d'Honneur, on lui propose une mutation dans
les chemins de fer comme contrôleur général.
Cette administration refuse de l'accueillir pour cause de sureffectifs...
Il est finalement mis à la retraite en 1892.
Il décède le 23 janvier 1920. Il est
inhumé à Chambéry (Savoie). A ses côtés,
outre sa fille, repose son petit fils décédé
en 1959 et qui fut professeur à la Sorbonne.
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