Né le 26 août 1809 à Eichenbarleben dans
la Saxe prussienne, il intègre l'armée en 1827 en
tant que cadet de la Garde prussienne. Il devient lieutenant en
1842, capitaine en 1849 et commandant en 1853. Après sept
années passées au grand état-major il est
muté au ministère de la guerre où il est
promu peu après colonel et obtient le commandement d'un
régiment d'infanterie de la Garde jusqu'à ce qu'il
soit nommé général de division en 1864.
C'est avec ce grade et au commandement d'une division de la Garde
qu'il effectue la campagne de 1866 contre l'empire aurtrichien.
Sa conduite est si remarquable qu'il prend la tête de son
corps d'armée remplaçant le général
Hiller von Gartringen tombé au champs d'honneur. Promu
général de corps d'armée, il conserve ce
commandement après la campagne, à l'issue de laquelle
, pour récompenser ses brillants états de service,
il reçoit l'ordre "Pour le mérite".
En 1870, à la déclaration de la guerre contre la
France, von Alvensleben succède au Prince Frederick Charles
à la tête du III corps d'armée de la II Armée
allemande commandée par le prince. Les batailles de 1870
et 1871 confirment ce qui avait été entrevu en 1866
: Alvensleben est un général de tout premier rang.
A Spicheren, le 6 août, sa conduite contribue grandement
à la victoire prussienne qui va mener aux grandes batailles
du 14, 16 et 18 août autour de Metz.
Le 16 août, Alvensleben croyant n'avoir affaire qu'à
l'arrière garde de l'armée française, n'hésite
pas un instant à l'attaquer quand il se trouve sur le flanc
gauche de celle-ci tout entière. Avec son corps d'armée
seul il soutient la lutte pratiquement toute la journée
! En renouvelant sans cesse ses attaques, il fait croire à
l'adversaire que les troupes prussiennes se trouvent être
bien plus nombreuse qu'elles ne le sont en réalité.
Par une détermination sans faille et au prix de très
lourdes pertes il refoule les français de Flavigny jusqu'à
Rezonville, sur une distance de près de 4 kilomètres.
Il tient ainsi à distance l'armée du Rhin tandis
que d'autre corps de la I et II Armées allemandes rejoignent
petit à petit le champs de bataille. C'est là
un des plus brillants faits d'armes de toute la guerre.
Von Alvensleben et le III corps gagnent de nouveaux lauriers
à l'occasion des batailles de Beaune-la-Rolande et du Mans
(12 janvier 1871).
À la fin de la guerre Alvensleben reçoit les feuilles
de chêne de l'ordre "pour le mérite", la
Croix de Fer de première classe et une récompense
financière. Il devient général d'armée
en 1873 et se retire aussitôt après. En 1889 l'empereur
Guillaume II ordonne que le 52ème régiment d'infanterie
(un des prestigieux régiments de Vionville) porte le nom
d'Alvensleben et en 1892, lors de l'anniversaire de la bataille
du Mans, le vieux général reçoit l'ordre
de l'Aigle Noir.
Il meurt le 28 mars 1892 à Berlin.